Rollot et ses hameaux
- L’antique Pronastre -
Chapitre 1
Maxime de Sars

 

Le terroir de Rollot affecte une forme presque ovale, plus qu’à moitié engagée dans le département de l’Oise, puisque sur 7 communes limitrophes, cinq lui appartiennent. Il est situé par 19 minutes 10 secondes de longitude à l’est du méridien de Paris, et 49 degrés 35 minutes 32 secondes de latitude nord à 9 kilomètres au sud-est de Montdidier, son chef-lieu de canton de l’arrondissement et à 45 kilomètres au sud-est d’Amiens chef lieu du département de la Somme dont il dépend.

Le terrain constitue une sorte de dôme à peine vallonné non loin des limites du Santerre et du Bauvaisis, son altitude varie de 90 mètres au-dessus du niveau de la mer à l’extrémité méridionale, entre Mortemer et Courcelles Epayelles à 117 mètres au lieudit de Pronac ou l’Épine Budin au nord. Le sol très humide a besoin d’être largement drainé. Le climat est salubre et tempéré, grâce à la couronne de bois qui lui a été partiellement conservée. Les vents dominants soufflent du sud ouest et du nord est. Les orages se montrent rarement violents et il grêle peu. Le seul ruisselet qu’on y voit tarit en été. Les puits sont alimentés par une nappe souterraine qui s’étend sur une couche de glaise à un mètre environ de profondeur.

Le sol présente en coupe des formations géologiques assez diverses. Une grande partie du terroir se compose de sables blancs du soissonnais, placés au-dessus d’une couche d’argile plastique, plus bas se trouvent des sables verts qui affleurent à l’ouest et au sud suivant une large bande, du bois de Vaux au Moulin de Mortemer, et aussi au nord, entre la Villette et Regibaye. On rencontre le diluvium rouge dans la partie méridionale du territoire ainsi que dans le petit vallon au nord de Regibaye. L’argile du limon couvre les plateaux du nord-ouest, autour de la ferme Levêque, l’ancien moulin, et la craie apparaît au sud ouest du côté de Courcelles Épayelles et du Tronquoy.

Dans le mémoire publié en 1796 dans le journal des mines, le citoyen Dupuget énumère les couches qu’il a relevées au-dessous du village de Rollot, en creusant le sol jusqu’à une profondeur de plus de 8 mètres :

Couche Hauteur (mètres)
Terre végétale environ 0,40
Carbonate calcaire d’alumine très effervescent 0,70
Argile mêlée de coquillages surtout des bivalves 1,00
Alumine assez pure, moins effervescente 0,80
Plusieurs couches très minces d’alumines 0,70
Couches très minces légèrement sulfateuses à l’odeur 0,80
Autres couches de même nature 0,65
Argile sèche 1,00
Lignite pyriteuse (terres noires) 1,30
Terre sulfureuse, contenant des pépites de sulfate de fer très dures 0,40
Argile bleue 0,60
Total 8,35

L’auteur de ce mémoire signale l’anomalie de ce terrain qui permet de trouver sous les maisons une très bonne eau, légèrement "calibée", à 6 ou 8 mètres, avec des perches à crochet ajoute t-il, tandis que dans la plaine il faut souvent descendre à plus de cent mètres au-dessous du niveau du sol (1).

 

Temps préhistoriques

Le territoire de Rollot a dû être peuplé dès les temps préhistoriques. On a mis à jour au Bois des Sapins et près de la chaussée Brunnehaut un grand nombre de silex taillés ou polis. Dès les débuts de l’époque quaternaire, semble t’il, après que les gigantesques cours d’eau de la période diluvienne eurent donné au sol la forme tourmentée qu’il a conservé, l’homme apparut et, pour se défendre contre le mammouth, le rhinocéros, l’ours des cavernes, il n’eut longtemps à sa disposition que le silex qu’il emmanchait comme des haches, des lances, des couteaux, suivant, leur forme.

L’âge de pierre se partage en deux temps, suivant que l’homme façonnait grossièrement son arme à l’aide d’un percuteur en pierre dure (pierre taillée) ou le polissait par le frottement (pierre polie) l’une et l’autre de ces périodes ont laissé leur trace dans ce sol.

 

Période gauloise

Ces hommes primitifs de race inconnue ont fait place à de petits ligures bruns, et ceux-ci ont été refoulés par de grands gaulois blonds. Avec les gaulois s’ouvre l’histoire de France. La vie et les institutions de ces émigrants celtes nous sont plus familières. Les tribus se partagèrent le pays entre l’Océan, le Rhin et la Méditerranée, chacune d’elles occupant généralement une région naturelle.

Si nous nous fions au respect que l’église a gardé pendant quinze cents ans pour cette organisation, à la suite des Romains, Rollot se trouvait à l’extrémité du territoire des Ambiens, près de la frontière des Bellovaques, de toutes les tribus gauloises, si l’on en croit César, la plus belliqueuse et la plus puissante. La première avait pour Capitale Somarobrive (Amiens) et la seconde Bratuspansium, probablement Breteuil. En se rendant de l’une à l’autre ville pour les soumettre l’an 57 avant Jésus Christ, après la défaite des belges coalisés sur les bords de l’Aisne, les légions de César durent passer non loin de Rollot.

On a trouvé sur ce terroir une monnaie des Sylvanectes, petite peuplade gauloise qui habitait autour de Senlis (2). Pendant cinq siècles, les gaulois acceptèrent la domination de Rome qui savait s’attacher les vaincus en respectant leurs coutumes. Les tribus de la Gaule belgique devinrent des cités, dont l’empire forma deux provinces, Durocortorum (Reims) était la capitale de la seconde.

Les vainqueurs couvrirent notre pays d’un réseau de magnifiques routes rectilignes qui permettaient de se rendre rapidement d’une ville à l’autre, de tenir la contrée en cas de révolte et de faciliter le développement du commerce. La voie de Caesaromagus ou Bellovacum (Beauvais) à Bagacum Nervorum (Bavay) principale ville des Nerviens dont il ne subsiste que des tronçons, était sans doute un ancien chemin gaulois amélioré et rectifié, peut être une piste des temps paléolithiques. Elle traversait Montgérain, Courcelles-Épayelles, atteignait l’extrémité méridionale de Rollot où un terrier de Saint Corneille de Compiègne l’appelait en 1491 le « Grand Chemin de Beauvoisis » puis elle laissait sur sa gauche l’allée du château de Bains, pénétrait dans Boulogne-la-Grasse, longeait le parc de Tilloloy et continuait sur Roiglise, Voyenne, Ugny, Vermant, du pays des Veromandues. Comme bien d’autres, cette voie est connue sous le nom de Chaussée Brunehaut, en hommage à la reine d’Austrasie qui répara au sixième siècle l’œuvre des Romains.

Ces maîtres du monde ont laissé d’autres souvenirs à Rollot. On a conservé un souvenir vague de la découverte de monnaies impériales, de poteries rouges ou noires et d’un cimetière gallo-romain au bois des Sapins et près de la chaussée Brunehaut. Au commencement de l’année 1895 en labourant un champ à proximité de la chaussée dans la direction de Boulogne, un cultivateur a trouvé sous une tuile, placée horizontalement, tout un trésor: un gobelet et cinq cuillers en argent, avec un millier de pièces en billon offrant de nombreuses variétés impériales depuis l’effigie de septième sévère (193-211) jusqu’à celle de Postume (258-267). Il est curieux de remarquer que les monnaies de ce dernier empereur sont, la plupart du temps, les plus récentes que l’on trouve en Picardie.

Cette cachette avait sans doute été pratiquée au moment d’une des premières invasions barbares, Alains ou Vandales qui dévastèrent Somarobrive (3).

 

Pronastre apparaît

Où se trouvaient les habitations des gallo-romains ? Il n’est guère possible de répondre à cette question en l’absence de toute découverte de fondations. Le silence plane sur cette région pendant près de mille ans.

L’église, peu à peu avait converti à la foi venue de Judée les habitants de la Gaulle sans doute au cours du troisième siècle, la civilitas Ambranorum était devenue le diocèse d’Amiens dépendant de la province de Reims et les pagi ou pays d’Amiénois et de Ponthieu avaient reçu des archidiacres à leur tête, l’Empereur roi Charles le Chauve, petit fils de Charlemagne désireux de suivre l’exemple de son illustre aïeul à Aix la Chapelle, fonda dans son palais de Compiègne une église en l’honneur de Notre Dame et lui assigna, pour l’entretien des cent clercs qui devaient la desservir un grand nombre de biens répandus en Bauvaisis, en Tardenois, entre autres Melvillare (Mesvillers) aujourd’hui Piennes, près de Montdidier, le pape Jean VIII entouré de soixante douze évêques consacra solennellement cette somptueuse basilique le 5 mai 877, et le même jour l’Empereur fit rédiger la charte de fondation.

Les rois mérovingiens et carolingiens avaient désigné tous leurs pouvoirs administratifs, judiciaires et militaires à leurs comtes amovibles qu’ils plaçaient à la tête des pagi. Ces officiers profitèrent de l’anarchie créée par la faiblesse des derniers successeurs de Charlemagne et des dangers de l’invasion normande pour rendre leur charge héréditaire, transformant en vassaux les principaux propriétaires fonciers soumis à leur juridiction. Montdidier eut des comtes particuliers au cours du dixième siècle. Raoul de Crépy, comte de Valois et d’Amiens, s’empara du comté entre 1033 et 1054. Adèle, sa petite fille, mariée à Herbert IV de Vermandois, en hérita à la mort du comte Simon, en 1177. De cette union naquirent un fils Eudes, dit l’insensé, déshérité à la demande des barons, et dont ont prétendu descendre sans aucune raison les seigneurs de Saint Simon, et Adèle qui porta un riche héritage à son mari, Huges le Grand second des fils de Henri ler mort en 1101 de ses blessures en Terre Sainte. Adèle était veuve pour la seconde fois de Renaud, Comte de Clermont en Bauvaisis, quand un de ses vassaux le chevalier Hélimand de Montdidier de concert avec Ermentrude, sa femme, et Sagalon son fils, restitua aux chanoines de Compiègne en 1114 les trois autels de Mesvillers, Faverolles et Pronastre (Pronastrum) c’est-à-dire les églises de ces lieux et les revenus qui en dépendaient. Contrairement aux saints canons, Hélimand avait tenu longtemps ces bénéfices ecclésiastiques « au péril de son âme » en fief de la comtesse Adèle et en arrière fief de l’évêque d’Amiens. Le droit féodal voulait que son renoncement fut approuvé par les deux suzerains. La comtesse et ses fils, le comte Raoul de Vermandois, Henri et le clerc Simon qui devait monter sur le siège épiscopal de Noyon, se rendirent au synode tenu par tout le clergé du diocèse à Montdidier le 16 juin 1115. L’évêque Gedefroi reçut la résignation de leurs prétendus droits en faveur de l’église de Compiègne, il approuva ensuite la cession par Hélimand des autels de Mesvillers et Pronastre tout en maintenant ses droits synodaux et épiscopaux et en exigeant que les chanoines vinssent assister à titre de curés au synode d’Amiens.

Dans ce second acte, Faverolles ne figure pas. Est-ce que cet oubli qui fit considérer la restitution comme nulle par les héritiers d’Hélimand, Raoul Maleterre et son fils Robert ? En tout cas cette nouvelle usurpation leur valut d’être excommuniés. Désireux d’obtenir le pardon des chanoines, ils s’adressèrent au comte de Vermandois qui chargea son chancelier Pierre du Pont, d’accompagner Raoul Maleterre à Compiègne et celui-ci s’engagea, sous la foi du serment, en présence de plusieurs témoins, à laisser dorénavant le chapitre jouir en paix des trois églises, l’excommunication fut levée.

Comme son fils était à Montdidier, malade, trois chanoines se rendirent dès le lendemain auprès de lui et reçurent, ainsi que d’autres témoins, entre autre Robert de la Tournelle, son serment de respecter à l’avenir leurs droits. L’acte qui en fut dressé n’est pas daté, il dut être établi aux environs de 1140.

 

Ferme de St Corneille

Le nom de Pronastre apparaît pour la dernière fois en 1200 dans un accord entre l’abbé de Compiègne et son avoué, Rogues de la Tournelle, au sujet des tailles de Mesvillers, Faverolles et Pronastre tandis qu’un autre document passé l’année suivante entre les mêmes parties, énumère Mesvillers, Faverolles et la Villette (Vilula). C’est semble t-il avec infiniment de raison, que tous les historiens ont admis que Pronastre et la Villette ne font qu’un. Du reste, on l’a vu, Pronastre survit dans le lieudit tout voisin, le Pronac.

De plus importants changements s’étaient produits à Compiègne. Après avoir longtemps fait preuve de ferveur, les clercs qui desservaient l’église connue dès lors sous le nom de Saint Corneille, étaient tombés dans un tel relâchement que Louis le Gros n’avait vu d’autre manière de mettre fin au concubinage , que de permettre à ceux qui n’étaient pas engagés dans les ordres majeurs, de se marier. Cette mesure s’étant montrée insuffisante, Suger reçut du Pape et du Roi la mission de disperser les chanoines et de les remplacer par des moines bénédictins tirés de Saint Denis, en 1150.

Le nom de la Villette n’apparaît pas avant la fin de ce siècle. Les religieux avaient pris l’habitude de donner leurs terres à un laboureur qui recevait, en échange de son travail, la moitié de la récolte, outre sa nourriture, le remboursement de certains frais, une rente d’un muid de froment, la jouissance d’un jardin et l’aide d’un hôte, dont la condition sociale tenait du serf et de l’homme libre. Pierre de la Villette (de Villula) trouva plus avantageux de devenir fermier. L’abbé consentit en 1191 et fixa son loyer à 6 muids et une demi mine de froment, mesure de Montdidier, portés à Compiègne. Par contre, on ne lui paierait plus que le bottelage et le charriage d’une voiture, si plusieurs étaient nécessaires pour la rentrée de la moisson, il aurait droit à une gerbe d’avoine pour la nourriture de ses chevaux par voiture et par cheval. le fermier pouvait conserver la paille en vesce battue ou le tiers de la vesce en cosses, ainsi que toutes les autres pailles, à l’exception de la part due aux maires de Mesvillers et de Faverolles. Il renonçait à ses autres avantages « à titre d’aumône pour les âmes de ses parents » disait-il. L’accord devenait caduc si Pierre ou ses héritiers n’en respectaient pas les conditions. (4)

Les bénédictins de Compiègne conservèrent durant 6 ans la « cense de Saint Corneille » à la Villette composée en dernier lieu d’un corps de ferme, de 112 verges de pré et de 5 040 verges de terre. Balthazar Haguet la prit en 1553, sa vie durant « en éminente ruine » s’engagea à employer au moins 100 écus à la réparation de la ferme dans l’espace de trois ans, son fermage se composait de 34 muids de grains, deux tiers blé et un tiers avoine, plus 2 écus « d’or sol » la veille des rois pour la « récréation des religieux » en ce jour, 20 sous parisis au chapelain de l’abbé, 5 sous au trésorier du monastère, cinq mines de blé au chambellan de l’abbé et 2 écus aux religieux, la veille de la Saint Martin d’hiver (10 novembre) à la charge en outre, de nourrir les religieux et leurs chevaux, trois jours au plus chaque fois qu’ils viendraient à la cense.

Après lui on trouve en 1561 Pierre Lemaire, devenu fermier en échange de pareille quantité de grains, mesure de Compiègne, en 1577, François Haguet à titre viager, pour trente six muids, en 1616 Frédéric Brasseur, pour trente et un muids et de menues redevances, en 1631 Ambroise Cochepin de Rollot, aux mêmes conditions, en 1643, Éloi Galland de Rollot, pour quarante muids, en 1651, Ambroise Cochepin de Tricot, et Antoine Sonnet de Beauvoir les Rollot, aussi pour quarante et un muids en 1670, Jean Liénard pour quarante et un muids et demi, en 1682, François Liénard pour vingt trois muids de metiel et dix d’avoine avec six douzaines de fromage de Rollot « et des meilleurs », de 1709 à 1736, Antoine Liénard, pour vingt trois muids de blé et cinq d’avoine, y compris les dîmes, en 1753 Marie Louise Cotel, veuve d’Antoine Beauvais, pour vingt quatre muids de blé, cinq d’avoine et six douzaines de fromages, en 1761, François Agathon Larcanger de Rollot, pour douze muids de blé, cinq d’avoine, 1362 livres en argent et les fromages, en 1781, George Louis Lory, de Montgérain pour quinze muids de blé et six d’avoine, 2400 livres en espèces, six cents gerbées, trente livres de laine et les fromages habituels l’argent payable en trois termes, la Saint Martin (11 novembre) Pâques et la Saint Jean (25 juin).

Le fermier prenait les terres, la perception des droits de champart, vinage, cens et rentes à lever sur les 27 000 verges qui formaient la seigneurie de Saint Corneille. Le plan de cette seigneurie est conservée aux archives de la Somme.

Les possessions de l’abbaye forment trois grandes pièces détachées et le surplus, soit 2 639 mines 41 verges, est divisé en une infinité de parcelles distribuées primitivement à des tenanciers en échange des droits seigneuriaux que nous venons d’énumérer. Depuis là 1709, le fermier percevait aussi les dîmes, à la charge de payer au curé sa portion congrue.

Les religieux n’oubliaient pas leurs devoirs de charité envers les pauvres. À la suite du terrible hiver de 1709, le fermier distribua au mois d’avril, suivant l’ordre qu’il en avait reçu, un muid de blé metiel entre les indigents.

L’arpenteur Castellot procéda en 1774 à la délimitation de la ferme de Saint Corneille avec un pré appartenant à Antoine Liénard, élu à Montdidier, après avoir constaté que la séparation était faite par « onze vieux éperneaux d’épine » qui étaient très bien alignés et très respectables par leur grand âge, il cassa un « cailleux » en deux et, après qu’on y eut écrit avec la pointe d’une épingle la date deux mars 1774, procès verbal entre MM. les religieux de Saint Corneille et M. Liénard, par Castellot, il referma les morceaux 1’un contre l’autre les plaça au milieu d’un trou, à coté de cinq ou six pierres de Mortemer et posa par dessus une borne de même origine.

On se servait autrefois sur tout le terroir de Rollot et de ses hameaux, pour la mesure des terres, de la verge de Montdidier c’est à dire celle des comtes de Vermandois qui contenait 22 pieds carrés de 11 pouces chacun, soit 42 centiares 9 147.
Il fallait 90 verges pour faire un journal ou mine 38 ares 62 et douze mines formaient un mid, la mine se divisait aussi en quatre quartiers.

Sur le marché de cette ville, le setier au blé et celui au mars représentaient à la mesure d’Amiens la moitié d’un setier un piquet trois quart, soit 25 litres 40.

Le setier était divisé en douze boisseaux, et douze setiers faisaient un mid, soit 3 hectolitre 4 litres. Le sac équivalait à 3 setiers et demi. Le setier de froment pesait 80 livres, celui de metiel 77 livres et celui de blé 74 livres. On admettait que trois setier de blé revenaient à deux setiers de mars.

Les mesures de poids étaient la livre (489 g), l’once (30 g), le gros (3,82 g) et le grain (0,053 g).

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