Histoire de Rollot
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Le texte ci-dessous provient du cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne, œuvre du chanoine Émile-Épiphanius Morel. Il s'agit plus précisément de la charte n°CCXLIV figurant aux pages 360 à 361 du tome premier dudit cartulaire.
Ce qui a trait à la commune de Rollot est mis en évidence.
L'abbé de Saint-Corneille et Robert de la Tournelle ont fait les conventions suivantes :
Tous les droits et toutes les amendes perçus sur le territoire des trois villages dont Robert est l'avoué seront partagés par moitié entre les religieux et Robert.
Il en sera de même de la recette des revenus touchés indivisément, tant aux champs que dans les villages.
Exception est faite pour les maisons des maires, les fermes de l'abbaye, le cimetière, la terre des églises et la place publique dont l'abbaye garde la propriété, comme Robert garde la sienne sur ce qui est actuellement entre ses mains.
La justice sera rendue en commun devant les religieux et Robert ou devant leurs sergents.
Si quelqu'un se trouve condamné à mort ou à la mutilation il sera livré nu à Robert et justice sera faite par les sergents communs.
Il sera fait deux parts des terres confisquées aux malfaiteurs, mais les moines, comme Robert, devront vendre dans l'année ce qui pourra leur échoir, pour que la justice y soit exercée comme auparavant.
CRv, CCLXXX. — CRp, 279. — D. Berth., f° 66 v°.
Cette charte paraît avoir été réunie à la précédente, pour n'en former qu'une seule, dans le renouvellement qui en a été fait en mai 1231. Dans le premier acte remis, en 1201, par Robert de la Tournelle aux religieux de Saint-Corneille, il est fait mention d'un état détaillé des droits de l'abbaye de Compiègne, rédige par lui. S'agirait-il de la pièce sans date que nous avons sous les yeux ?
Sciant qui presentes litteras viderint, quod abbas Compendiensis et dominus Robertus de Tornella in hac pace convenerunt, quod in omni justitia et in omnibus forisfactis, que accident infra advocationem trium villarum, in quibus dictus R. advocationem habet, equaliter partientur et de omnibus forisfactis reddituum suorum ex utraque parte provenientium et in campo et in villa, exceptis domibus majoris et curiis ecclesie et atrio et manso et quadruvio, que omnia ecclesie in perpetuum libere remanent. Et alia que ecclesia usque nunc possedit pacifice et libere possidebit et dictus R. omnia que usque nunc possedit pacifice possidebit ; et justitia infra villas communiter tenebitur coram utroque vel coram servientibus utriusque. Si aliquis judicatus fuerit ad damnationem corporis vel membri, dicto R. nudus reddetur, ad justitiam debitam faciendam per communes homines et servientes. De terris autem que de forisfactoribus accident communiter partientur, et quilibet eorum partem suam infra annum de manu sua ejicient, et in manu justiciabili sicut prius reponent.
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